Tanguy à Versailles : Les arbres d’exception de Versailles

Avec un héritage datant de plus de 300 ans, les jardins et le parc de Versailles ont un patrimoine arboricole exceptionnel tant par la variété de sujets extraordinaires que par leur nombre.

Au cours de mon stage je vous les ferais découvrir.

Les traumatismes arboricoles

Malheureusement, l’ouragan Lothar anéantit une quantité innombrable d’arbres majestueux lors de son passage sur Versailles dans la nuit du 25 au 26 décembre 1999. Durant deux heures, les forces de la nature mirent au sol plus de 20’000 arbres, soit  10 % de l’ensemble des éléments du patrimoine arboricole. Deux prestigieux tulipiers de Virginie de la Reine Marie-Antoinette, plantés en 1783,  et le vénérable pin de Corse de Napoléon Ier furent également terrassés.

Par la suite, certains des plus beaux spécimens préservés durent encore être abattus pour des raisons de sécurité, afin d’éviter des risques de chute ou de rupture de branches pour les visiteurs et les collaborateurs, suite aux traumatismes engendrés par la rudesse de la tempête.

Depuis la création de ce magnifique domaine, son patrimoine arboricole et les arbres qui le composent durent affronter à intervalles réguliers des tempêtes qui triomphèrent de très nombreux sujets séculaires : le 7 juillet 1697, le 2 février 1701 et en 1776. Un ouragan s’abattit sur le parc et les jardins en 1871 et en date du 19 mai 1890. Les vents violents de 1990 ont quant à eux renversé plus de 1800 arbres.

Les replantations

A la fin du règne de Louis XV, vers 1770, l’état général des plantations des jardins et du parc de Versailles laisse à désirer.

Plantés dans les années 1660 à 1670, éprouvés par de rigoureux hivers en 1709 et 1730 ou des tempêtes, la plus grand partie des arbres arrive à maturité et doivent être renouvelée.

Louix XVI ayant décidé une replantation générale, il faut deux hivers, de décembre 1774 à mars 1776, pour mettre à bas l’ancienne futaie.

La replantation respecte les tracés de Le Nôtre, mais sans recourir à des espèces exotiques trop coûteuses, en supprimant les épaisses murailles de charmilles et en sacrifiant plusieurs bosquets démodés et d’un entretien difficile.

D’autres replantations importantes ont eu lieu en dans les années 1860 et 1880, puis après les tempêtes de février 1990 et décembre 1999.

Vue du Bosquet des Bains d’Apollon à Versailles
Avant sa replantation en 1776
Hubert Robert, 1774-1775
Observez le bûcheron qui grimpe sur le fût à gauche du tableau.

Vue du Tapis Vert lors de la replantation du Parc de Versailles
Avant sa replantation en 1776
Hubert Robert, 1774-1775