Tanguy à Versailles : Technique de plantation des charmes

La troisième semaine de mon stage, nous avons terminé la plantation des cinquante charmes commencée la semaine passée.

Ceux-ci, stockés dans une jauge constituée de feuilles mortes près de l’entrée du Grand Trianon, ont été transportés à l’aide d’une pelle chargeuse à roues sur le chantier. Nous avons tiré des cordeaux sur les lignes de plantation. Puis, à l’aide d’un piquet en bois, nous avons déplacé les mottes afin qu’elles soient axées au millimètre près sur les cordeaux, chaque tronc devant être parfaitement vertical. Un écartement de 3,27 ml a été laissé entre chaque arbre. Il fallut près d’une heure pour placer certains sujets avec une telle précision.

Une fois tous les charmes parfaitement alignés, nous avons procédé à la plantation proprement dite avec fumure de raclure de corne et de granules de sang déshydraté. Une finition soignée, avec création d’une cuvette d’arrosage, fut réalisée pour chaque sujet.

Pour le tuteurage, nous avons opté pour une structure bipode. Les tuteurs furent enfoncés à l’aide du bras de la pelle chargeuse à roues. Pour accentuer encore plus l’aspect très structuré du style de jardins à la française, les planchettes furent également installées à l’aide d’un cordeau et d’un niveau, avant d’être vissées.

La principale difficulté du chantier fut d’aligner et de planter les charmes entre les fondations historiques des arches construites en 1735. La restitution au jardin de ces arches sera la prochaine étape de la rénovation des jardins du Pavillon Frais, lorsque les dons le permettront. J’ai appris il y a quelques jours que ce projet avait été inspiré d’une vieille gravure du pavillon datant de sa création.